En novembre dernier était dévoilé au salon SITEVI le projet de tracteur électrique porté par la Fédération gardoise des vignerons indépendants du Gard. Une initiative portée et financé par le Département.
Il y a deux ans, la Fédération gardoise des vignerons indépendants du Gard prend contact avec l’IUT de Nîmes, pour un pari un peu fou : concevoir un tracteur « vert », électrique, non polluant, adapté à la viticulture bio. Entre l’IUT de Nîmes et l’Ecole des Mines d’Alès, des passerelles existent déjà, un partenariat fondé sur un partage des tâches : à EMA, la conception et l’usinage des pièces, à l’IUT, la partie électronique. « Cette complémentarité des deux établissements permet aujourd’hui de mener des projets ambitieux. Déjà testée il y a trois ans pour la production d’un prototype de voiture électrique, l’association fonctionne à merveille dans le projet de tracteur vert », explique Fabrice Riou, enseignant chercheur à l’EMA.
Le cahier des charges, fourni par les 300 vignerons indépendants du Gard, est exigeant. La largeur de la machine ne devra pas excéder 1,40m – soit l’espace entre les rangées de ceps de vignes – elle devra proposer une autonomie d‘au moins huit heures et s’adapter aux sols, parfois en pente.
Il y a un an, poursuit Fabrice Riou, trois étudiants ingénieurs en dernière année ont commencé à plancher sur le sujet. Quelques mois plus tard, ils ont remis leurs plans au labo mécatronique de l’EMA qui a repris la copie. 700 heures de travail, de mars 2015 à décembre, ont été nécessaires pour aboutir au prototype présenté lors du dernier salon SITEVI. Dernière ligne droite : finaliser l’engin à temps pour le prochain salon de l’agriculture. En vue d’un possible développement industriel. Avec, comme premiers utilisateurs, les vignerons indépendants du Gard.
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